Invitation presse : cliquer ici.
En bref
Cette journée sera diffusée en direct sur Zoom. Si vous êtes intéressé·e, merci de renseigner votre adresse mail sur ce formulaire afin que nous vous envoyions le lien Zoom environ une semaine avant : cliquer ici.
Lieu
Amphithéâtre Andrée Michel
Maison des Sciences de l’Homme
1221 Rue des Universités
38610 Gières
Objectifs de la journée :
- Donner la parole aux ONG et acteurs de l’aide
- Faire un point sur la situation actuelle des ONG en terme de financement notamment
- Proposer des formes alternatives de collaboration et partenariats
Programme
9h30 : Café de bienvenue
10h : Première table ronde — Les financements des ONG
12h : Déjeuner
14h : Deuxième table ronde — Les partenariats et formes alternatives de collaboration des ONG
16h30 : Clôture de la journée

Pour plus d’informations
Le contexte de notre journée d’étude
Le démantèlement de l’USAID en janvier 2025 a-t-il donné le coup de grâce à l’aide humanitaire ? En 2024, l’USAID finançait 40 % de l’aide humanitaire mondiale et occupait une place centrale dans l’écosystème de la solidarité internationale. En tant que principal bailleur capable de soutenir des projets humanitaires à plusieurs millions de dollars, elle jouait un rôle pivot.
Cependant, cette fin brutale s’inscrit dans une dynamique plus large de réduction des financements alloués à l’aide internationale par les pays du Nord. En France, le budget de l’aide publique au développement (APD) a diminué de 800 millions d’euros en 2024, tandis que la Commission européenne prévoit une baisse de 35 % du budget de l’aide au développement pour la période 2025 – 2027. Cette tendance remet en cause les fondements mêmes de l’aide humanitaire, pourtant vecteur de stabilité, de paix et de résilience dans de nombreuses régions du monde.
Les conséquences sont majeures, mondiales, et touchent tous les secteurs. Par manque de financements, des programmes essentiels ne peuvent aboutir. À titre d’exemple, les fonds américains représentaient 30 % du budget d’Action contre la Faim, contraignant l’association à interrompre 50 projets dans 20 pays. L’OMS, de son côté, enregistre une perte de 3,9 milliards de dollars. Les ONG doivent aujourd’hui arbitrer entre leurs missions, restructurer leurs organisations, réduire leur personnel – autant de décisions qui affaiblissent leur capacité à intervenir efficacement sur le terrain.
Même les organisations qui ne dépendent pas directement de ces grands bailleurs ne seront pas en mesure de compenser les pertes et les lacunes engendrées par ce bouleversement du système.
Ne plus financer l’humanitaire n’empêchera pas les crises futures. Les premières victimes de cette désaffection sont les populations les plus vulnérables : accès réduit aux soins, à l’alimentation, à l’éducation… À plus long terme, la disparition des programmes humanitaires pourrait aggraver les tensions géopolitiques et nourrir de nouvelles crises. La fin des soutiens aux médias indépendants, par exemple, risque d’ouvrir la voie à la désinformation et à la propagation d’idéologies extrémistes.
L’échec retentissant du Fonds humanitaire pour Gaza – programme d’origine américaine et soutenu par Israël – illustre à nouveau l’importance de garantir la neutralité de l’aide humanitaire et de respecter les principes éthiques fondamentaux qui en assurent l’efficacité.
Face à ces bouleversements, Amel France organise une journée d’étude et convie experts, professionnels et universitaires. La journée se divisera en deux temps, avec tout d’abord une première table ronde menée par Yves ACHILLE consacrée à la question du financement des ONG et à la recherche de nouveaux modèles de répartition des moyens, adaptés à cette nouvelle donne. Cette rencontre sera suivie d’une seconde table ronde menée par Sara CASELLA COLOMBEAU sur les partenariats et les formes alternatives de collaboration. Comment repenser les modes de fonctionnement des ONG pour garantir la pérennité de l’action humanitaire?
Cette journée est ouverte au public, et nous invitons en particulier les étudiants de Master CICM, car cette problématique est au cœur de leur sujet d’étude.
Nos intervenant·e·s
- Yves ACHILLE
- Sara CASELLA COLOMBEAU
- Pierre MICHELETTI
- Eric MARTIN
- Véronique DE GEOFFROY
- Nathalie HERLEMONT-ZORITCHAK
- Kouassi KONAN
- Claire BECKER
- Marianne MAILLOT
- Virginie LEFEVRE
- Tetyana LYUBCHYK
N’hésitez par à nous contacter si besoin : info@amel-humacoop.org / +33 (0)4 76 51 11 06.